de migi » 08 Juil 2008, 16:51
Salut à tous, après les Vosges, les Pyrénées.
Descente en train de nuit, période de grande transhumance, wagons bondés. J'ai un siège couchette, le vélo dans sa housse au dessus de ma tête, et ma fois, j'arrive à dormir peu ou prou jusqu'à Toulouse où le train arrive vers 5h10 et repart vers 6h et quelques. Nuit fraiche, protégé par le maillot d'hiver du club, une manche enroulée autour du cou.
7H gare de St Gaudens, petite bourgade. Vélo monté, direction la permanence d'accueil à 1,5km. Remise des papiers, déguisement en cycliste, et c'est parti vers 8H;
Violent vent tourbillonant, ciel bas et gris encouragent pas mal de "touristes" à partir de bonne heure.Jolies routes, agréables, un petit col (La Coupe 720m), un bout de grande route, et au fond le ciel bleu, la montagne avec quelques névés attardés. Ravitaillement à Sarrancolin, où je retrouve des isérois du club de Voiron, et un grenoblois. Nous ferons quasiment route ensembles par la suite.
Début des hostilités, avec la route qui s'engage vers Val Louron-Aspet, avec une quinzaine de km, dont les derniers frisent régulièrement les 9% en moyenne. Photos au col, attente au soleil, le gîte est là, à portée de main. (82km, 1400m cumulés).
Personne pour nous attend, les sacs ne sont pas encore arrivés. Une pizzeria a la bonne idée d'ouvrir pour nous, ce qui nous permettra de nous restaurer.
Vers 16H, les sacs étant enfin arrivés, nous rejoignons notre centre de vacances: sieste.
Vers 19H, grosse pagaille pour la restauration au self dont nous sommes les seuls clients. Nous arrivons à nous "caler". Comme c'est "morte station", il ne reste plus qu'à se coucher comme les poules, et à se refaire une santé.
La nuit, tonnerre, éclairs, trombes d'eau sur les fenêtres de la chambre, tout cela ne m'empêche pas vraiment de dormir, demain est un autre jour.
7H, repagaille pour petit déjeuner, puis finir les sacs, porter les draps, récupérer les vélos. Nous sommes dans le brouillard, il tombe un fin crachin: nous ne quitterons pas les impers de la journée. Les "200km" sur la journée connaîtront de fortes défections (160 sur 210 inscrits) à cause de la forte pluie au moment du départ.
Descente au radar sur Loudenvielle, et avec la vitesse, toute relative, le crachin claque sur les lunettes:vision zéro, quel dommage. Voici la montée vers Peyresourde, descente glaciale jusqu'à la Colonne, et là, tout à gauche, une sympathique rampe de 4 bornes nous réchauffe (environ 10%). Repas frais-humide dans une cabane de ski, suite à la défection du maire de Mayrègues pour sa salle des fêtes, au pied du Port de Balès (le côté sympa). 6kms d'une ascension annoncée comme cool, mais dont les trois derniers kms obligent certains à mettre pied à terre. Rapide photo souvenir, superposition d'épaisseurs pour la descente, au frein, sans visibilité, dans le crachin qui nous "brumise" le visage (petits picotis), en évitant, les pierres, les vaches, les bouses, les trous.... Y a même du 14 %, ça pousse quand on lache les freins. 18 km plus bas, frigorifié, les mains tétanisées, Mauléon Barousse. Deux pépés rigolards me disent: vous remontez maintenant?
Je décline leur offre et pars vers la série de contrôles qui nous attendent, le col des Ares, de Buret et la côte de Mountjaimes.
ça y est, c'est fini, le vélo hyper dégueu, le bonhomme fangeux: 200km, mais pas loin de 4000m de dénivelé, moy 18,4.
Le soir après la remise des coupes, bal-bla-bla, je couche dans le dortoir du LP du coin, où nous refaisons avec d'autres cyclos toutes nos campagnes et mésaventures.
le lendemain, chance je trouve un habitant de Quincieux (club des 100 cols) qui pourra me remonter, ainsi qu'un cyclo de Bourg. 16 heures, Lyon, et nettoyage, one more time, de la monture. Mauvaise année!